Historique et patrimoine

Le nom :

Sermange a été, suivant les époques, appelé : Salmanges, Sarmanges, Sermaiges (1560 à 1590), Serrnanges (1596), Sermoiges (1609), Sermages (1595, 1630 à 1660, 1703, 1726) enfin SERMANGE en 1702 et définitivement en 1726. «Ange» serait un
dérivé germanique «Engen» ou « Ingen » d’origine franque, "les gens de..." nom donné entre 472 et 496. La bulle de CallixteII porte «de Sarmangis », pour de Sermange.

 

Son histoire :

Présence de plusieurs habitats du Paléolithique inférieur -200000 à -100000 ans av JC) et du Paléolithique moyen (-100000 à -35000 ans av JC). Une voie romaine de Malange à Taxenne a été repérée avec à proximité une petite forge de cette époque. Une seconde voie, également bordée de constructions antiques, permet de rejoindre Vitreux en passant par l’hermitage de St-Aubin.
Au lieu dit « les Ruchottes » se réfugièrent au XIIIème siècle les personnes atteintes de la peste. A cette époque le village ne conserva que 13 ménages. Par testament, en 1278, la Princesse Alix, Comtesse palatine de Bourgogne, fit entrer ses propriétés dans le lot de son fils Etienne, une autre partie du territoire communal appartenait a l’Abbaye d’Acey. Sermange se divise en trois fiefs: Amange, Ougney et Balançon. II dépendait de la seigneurie de Gendrey (Voir Gendrey) Sermange fut chef-lieu de canton pendant 15 mois (28/Ol/1794 au 17/0!04/1795) suite aux troubles dans le jura et à la dissolution de Gendrey en tant que chef-lieu. Cadastre Napoléonien de 1816.
Anecdote: La rue principale porte le nom de rue Franche. Dénomination qui lui a été donnée car le sol en appartenait à des sujets d’Ougney qui avaient reçu une charte d’affranchissement.

Le toponyme "Sermange" est issu du prototype latin SARMATICAS (TERRAS) « terres des Sarmates » et correspond, selon toute vraisemblance, à établissement de lètes iraniens à la période du Bas-Empire.

Sarmangis (1120), Sermanges (1351), Sermange (1748).

 

Son patrimoine religieux :


Eglise : Elle est située au sommet d’une éminence. Elle se compose d’un clocher- de forme conique élancée, d’une nef, de deux chapelles latérales, d’un sanctuaire et d’une sacristie. (Première mention en 1110). Elle est dédiée à St-Etienne.
1690 : reconstruction et agrandissement de l’église, construction du choeur.
1698 : mise en place de la chaire et des confessionnaux
1727 : les boiseries du choeur sont réalisées en même temps que les travaux au château.
1759 : consécration de l’église. Son abside est alors assez régulière, le fond est polygonal.
1759 et 1760 : création d’une nouvelle sacristie; 1798 le pavage est complété
1984 : Rénovation du clocher et de la toiture.

Une chapelle dédiée à N.D. de Pitié aurait existé. Elle est signalée en 1609 et en 1788. On ignore
quels en étaient les fondateurs et le patron. On n’en retrouve plus de trace à ce jour.
Croix de Mission : non loin de l’église (1857). Restaurée par la Commune en 1881.
Presbytère: II aurait été construit en 1691, d’après un ancien document « un procès-verbal de nomination d’expert pour la reconnaissance de l’état de la maison curiale de Sermange» daté du 30 juillet 1702. Elle fut rachetée en 1804 par M. le Baron du Tricornot (alors propriétaire du château) qui l’offrit à la municipalité.

 

Son patrimoine bâti :
 

Château:

Situé sur la route de Gendrey, il fut construit en 1727 par M. Bouhelier conseiller au parlement. Il a appartenu par héritage ou vente à de nobles familles. Il est depuis 1902 la propriété des Comtes Fresson.
On peut signaler : un parc aux arbres remarquables, cèdre du Liban, allée de tilleuls centenaires, etc... sa porte d’entrée avec ses sculptures attribuées à l’architecte Attiret (sous réserves). les corbeilles sculptées sur les colonnes à l’entrée des allées latérales.

Le parc du château avec son potager et sa chambre de verdure du XVIIIème siècle seront ouverts au public du 1er juillet au 30 septembre 2017 de 10h à 16h. Tarif = 5 €

- Monument aux morts:

Réalisé par M. Rousset sculpteur à Besançon.


- Fontaines :

La « Grande Fontaine » : (fontaine aux quatre colonnes) du XVIIIème siècle (architecte Antoine Louis Attiret 1767?), placée au centre du village est en forme d’hémicycle. Des pommes de pin ornent ses 4 colonnes. Classée par les Monuments historiques, elle a été restaurée en 1982.
La « Fontenotte » : Proche de l’église, cette fontaine lavoir a pu garder son cachet avec ses trois bassins en état et son architecture régionale. Elle est dominée par un très beau nymphée à quatre colonnes rustiques, copie de celui de Wideville.

 

Son patrimoine naturel :

  La commune couvre une superficie du 696 hectares dont 196 ha boisés : Bois Baroy, Grand bois, Bois de Necotte, Laforêt.
G.R. de la Serre sur la boucle du circuit des « Fontaines ».


Références bibliographiques :


Claucle François REAL - Auteur d’une brochure politique intitulée «A qui les Bourbons doivent-ils imputer leurs revers de fortune ?» éditée en mai 1915.
M. Le Baron de TRICORNOT : « Mémoires » du Baron de Tricornot, Lieutenant Colonel. Imprimerie et lithographie de Paul Jacquin 1894.
Jean HAUGER - Les villages de la région de la SERRE (auto-édité 1982)
Abbé WILT - Bulletin paroissial du Sermange
Louis LAURENT - Histoire contemporaine
Denis GRISEL. - Les fontaines lavoirs de Franche-Comté (édition de la Lanterne).